Publié dans Société

Rentrée scolaire - Quid des gestes de barrières sanitaires ?

Publié le jeudi, 02 septembre 2021


La distanciation sociale d’un mètre, le lavage régulier des mains et le port obligatoire du masque constituent les protocoles de santé à appliquer pour cette nouvelle rentrée scolaire. Et cela afin de maîtriser les nouvelles contaminations au coronavirus en milieu scolaire. Effectivement, les images du retour à l'école aperçues ces deux premiers jours renvoient en général au respect de ces gestes barrières. Par exemple, au Collège d’enseignement général (CEG) de Nanisana ou encore à celui d’Avaradoha, tous les élèves portent un masque dans l’enceinte de l’établissement et les salles de classe respectives. A cela s’ajoute la mise en place des dispositifs de lavage des mains ayant déjà servi tout au long de l’année scolaire précédente. « On ne peut pas bousculer nos collégiens. On ne peut pas espérer un changement de comportement en un temps record. La bonne stratégie se repose sur l’apprentissage, étape par étape, tout en essayant de leur inculquer progressivement les comportements adoptés face au virus. Il s’agit de mettre en place un protocole sanitaire dans les écoles. Cela  consiste à sensibiliser les élèves aux gestes barrières de façon ludique et durable », a avancé Randrianasolo Fanjatiana, directeur du CEG de Nanisana, un établissement public où circulent quotidiennement plus de 2 000 élèves.  Notons qu’en 2020, cet établissement scolaire a mis en place un comité spécial Covid-19 regroupant des parents d’élèves, des enseignants et des surveillants pour mener des actions de sensibilisation à l’endroit des élèves.

Des contraintes…

Cependant, la prévention contre la propagation du virus en milieu scolaire présente des limites. Déjà, chaque établissement scolaire ne dispose pas d’un thermo flash pour prélever la température de toute personne avant son entrée dans l’enceinte scolaire, voilà aussi que la distanciation sociale ne peut pas y être appliquée au bonne et due forme. Selon Marie Raza, directeur d’une école privée sise à Ambohidratrimo, c'est inexécutable de veiller à ce que les élèves ne pratiquent pas de jeux de contact ou encore de ne pas s'échanger des objets en classe, sans parler de l’interdiction de s’attrouper dans la cours. « Même si tous les efforts seront déployés pour contenir la propagation de la Covid-19, l’application de la distanciation sociale d’un mètre demeure difficile voire impossible en milieu scolaire. A l’école, ce n’est pas seulement un lieu d’apprentissage entre les quatre murs, mais c’est également un endroit où des camarades de classe se côtoient, s’échangent autour d’une activité physique », a souligné un directeur d’une Ecole primaire publique située en centre-ville. Et de poursuivre qu’il ne faut pas non plus s’attendre à une flambée des nouveaux cas positifs avec la rentrée scolaire, sans pour autant négliger le risque de circulation intense du virus.

A titre de rappel, environ 5 millions d’élèves répartis dans 28 000 écoles primaires publiques, 2 800 collèges d'enseignement général et 574 lycées publics sont de retour sur les bancs de l’école depuis mercredi dernier. Particulièrement cette année, l’année scolaire est subdivisée en 5 bimestres, et non en 3 trimestres. Au total, il y aura 37 semaines de cours, composées d’environ 1 000 heures de classe, contre 900 heures selon les normes. Les 100 heures supplémentaires inclueront les éventuels aléas pouvant entraîner la suspension des cours, entre autres les cyclones et la pandémie. Ce premier mois de cette nouvelle année scolaire est consacré entre autres aux rattrapages, suite aux quelques semaines de suspension des cours à cause de la recrudescence de la Covid-19.
K.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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